Into the wild

Avant de commencer à lire ce qui suit pour vous plonger dans l'ambiance je vous conseil d'aller sur ce lien http://www.intothewild.com/ et de laisser la page ouverte pour bénéficier de la musique et de revenir lire ma critique. Rien n'empêche aprés d'y revenir et d'admirer la gallerie photo du site.

Voici le 2ème film de Sean Penn, qui signe là un film de trés bonne facture malgré ces 2 heures 30 je n'ai pas vu le temps passer. Into the wild adapte à l’écran le roman de Jon Krakauer qui raconte l’odyssée réelle d’un jeune homme qui, à l’âge de 20 ans avait un avenir tout tracé mais qui, repoussant les valeurs de son milieu familiale difficile, comme le matérialisme et le carriérisme, décide de partir sur la route avec pour objectif d’atteindre l’Alaska pour pouvoir vivre en communion avec la nature, quoi de plus normal donc de parler de ce film sur ce forum. La bande son agréable les acteurs exceptionnels font ressortir tout une palette sentimentale trés forte. Emile Hirsch, l’interprète principal acteur encore inconnu tient là une admirable interprétation, de plus il ressemble énormément au personnage qu'il interprète.

voici le vrai chris mcCandless


Personnellement je n'aime pas trop le style roadmovie en raison du vocabulaire cinématographique inhérent au style c'est à dire : camera à l'épaule, peu de plan large, beaucoup de gros plan et ici je trouve ce choix vraiment dommage. Pour une odyssée sur la nature, j'aurais plutôt vue des scènes plus saisissantes et traditionnelles. Les grands espace de l'Alaska et des autres contrée qu'il traverse ne sont selon moi pas assez bien rendu avec ce style. Mais bon c'est le choix artistique de l'auteur.



Je recommande ce film fortement ne serait-ce que pour l'aventure humaine au travers des différentes rencontres du personnage. C'est une quête de lui-même qu'il entreprend comme nous tous et qui aboutit sur une ouverture aux autres..

Nous en avions parlé ensemble Romain de ce film, content que tu sois allé le voir!

C'est en effet UN film à voir, qui n'est pas sans "interrogations" s'adressant à chacun de nous...

Et qui n'a pas révé même intimement un jour de tout plaquer, quitter un certain "non sens" pour se ressourcer en quête de vrai et de soi même?

Jonathan

Mouais, je me permets d'intervenir, j'ai aimé le film, pas mal même. Mais la fin est pour moi une vrai leçon de vie. Le gars meurt parce qu'il est seul.
Moralité pour moi : on peut rêver, certes, mais seul on meurt !
Etre en quête de soi-même, c'est bien si c'est dirigé vers l'autre. La quête de soi-même pour la quête de soi-même en tant que but final et unique, n'a (pour moi) pas de sens et est de toute façon vouée à l'échec ou revet la forme d'un certain onanisme intellectuel ou d'un nombrilisme presque pathologique. Une aventure de ce type n'a de valeur que si elle est partagée. Ce gars là amha gaché sa vie sans avoir pris vraiment conscience de ce que la vie valait, coutait. C'est regretable et je ne le citerais surement pas comme un exemple. Mais ce n'est que mon opinion pour ce qu'elle vaut...

Bonjour Anke,

Il était quelque peu perdu et peut être un peu trop idéaliste. Il était en quête de soi même dans le sens où perdu avec ses histoires familiales et la désillusion sociale qu'il a eu (il était à mon avis trop sensible), il se cherchait quelque part une place, du "vrai"...

Je partage ton avis Anke, sur le fait de se tourner cependant vers les autres, outre le fait qu'une quête solitaire peut permettre d'aimer encore plus les autres, et de pouvoir leur apporter grandement...Mon avis personnel, qui n'engage que moi!


Le mauvaise exemple à ne pas suivre :

c'est précisément ce que je disais à Mère quand on parlait de ce gars. Lorsqu'elle a vu le film, elle me voyait en lui (faisant des raids en autosuffisance dans la nature...) et elle m'a dit qu'elle pensait souvent qu'un jour peur qu'un jour il m'arrive un truc quand je suis tout seul!!!

La grande différence toutefois en lui et moi, c'est que j'aime la Nature, et la VIE aussi : Je ne pars jamais à "l'arrache"; sans prévenir et encore moins sans un minimum de bon matériel (euh, si, mais c'est rare....), et puis hein c'est comme même mon métier (et ce que je fais depuis tout gamin, n'est ce pas Mère!)

Christopher est parti sans vraie préparation, sans grande connaissance non plus, en croyant que quelques bouquins allaient l'aider. Malheureusement pour lui, on n'apprend pas le terrain (que) dans les bouquins. L'expérience lui montrera...

Amicalement, Jonathan

si je ne m'abuse le pauvre gars ne connaissait VRAIMENT pas l'endroit ou il se trouvait, il s'avere qu'il y avait une voie de chemin de fer (porte de sortie pour lui...) à environ 2km de son "camp" de base.. il aurait du rayonné des son arrivée à la belle: bon , ça n'engage que moi!

Bonjour!

Gédéon, vous avez tout à fait raison! L'établissement d'un camp de base débute par une patrouille de reconnaissance aux alentours, notamment pour y dénicher les trésors et nécessités (eau etc). Cartographier le lieu même grossièrement où on "réside" est une bonne chose également!

Il n'était de toute évidence pas préparer techniquement à ce type de séjour, qui ne s'improvise pas...La fougue, l'idéalisme et la lecture ne font pas tout! Croire le contraire, c'est très souvent (malheureusement) jouer avec sa vie.

Amicalement, Jonathan

TAFDAK!

a mon humble avis la vrai morale de ce film(que j'ai aimé) n'est pas de démontrer que le héros n'etait pas preparé mais que lorsque l'on decide de suivre "sa" voie et de realiser ses reves il y a un prix a payer,un engagement a avoir...et celui ci peut etre lourd a accepter...il est pour nous facile de faire des sorties "engagées" car nous savons au fond de nous meme que nous allons retrouver le confort de nos foyers après...
il y a quelques années suite a un ras le bol de plein de choses,je suis allé me poser une ou deux semaines sur mon terrain sur l'ile d'oleron ou j'ai un cabanon...le sejour a en fait duré un an...sans gaz ni electricité...on perd des choses et on en gagne d'autres...je le referais definitivement si j'etais seul...

Salut,

je pense que l'on peut suivre sa voie et réaliser ses rêves sans pour cela mettre (beaucoup plus qu'il ne le faut!!) sa vie dans la balance! je pense par exemple à DICK PROENNEKE, parti se mettre au vert après un accident de travail ( à 50ans passés) , cela devait durer quelques mois, il est resté seul dans "ses" montagnes durant plus de 30ans ! là on peut parler de vivre son rêve...Et c'est pour arriver à ce résultat qu'il manquait au "hero" du film un minimum de préparation.....dommage pour lui en somme, son rêve ne serait sans doute pas devenu cauchemar! à plus. GIDEON

Pas mal, mais une fois de plus, très (trop?) "anthropocentriste"...

J'ai moi aussi adoré ce film que j'ai eu la chance de voir au cinéma.

Ce que je retiens de ce film au delà de tout ce que vous avez cité précédemment.
Il faut commencer petit. Peut-être que s'il avait commencer par quelques jours dans la nature en autonomie complète. Puis progressivement pour atteindre son objectif. Il n'est pas trop mal préparé (matériel et condition physique) mais manque le plus important l'expérience.

Mrod a écrit:

Il n'est pas trop mal préparé (matériel et condition physique) mais manque le plus important l'expérience.

Bonjour,

permets moi de rectifier le tir : il était mal préparé. Avoir une bonne condition physique est une bonne chose, certes. Avoir du matériel, c'est aussi un must. Savoir s'en servir, c'est autre chose...

Il manquait de techniques. Le bagage technique est le plus important, crois en ma modeste expérience du terrain...
La technique s'apprend sur le terrain, qui plus est avec des gens d'expérience (si possible). Le savoir faire passant de coeur à coeur, de main à main est de premier ordre alors, et s'imprègne dans la tête (l'outil le plus important). J'ajoute que tout ne peut pas s'apprendre en 5 minutes ou dans les livres!

Pour ce qui est du commencer petit, je suis tout à fait d'accord, 1 jour, puis 3 jours, puis 5, 8 puis 10...etc

Cordialement, Jonathan

Bonjour...

Cet été en aout, une jeune suisse de 29 ans nommée Claire Jane Ackermann, accompagné de son compagnon, un français de 27 sont partis retracer le voyage d'aventure de Christopher McCandless (le héros du film Into the wild de Sean Penn) pour aller jusqu'au désormais tristement célèbre BUS MAGIQUE qui avait servit d'abri de fortune à Christopher en Alaska.

Sachez que ce couple d'aventuriers ont tenté de traverser la rivière Teklanika (celle là même qui avait "piégée" Christopher...), mais le courant était tellement fort qu'il les a attirés par le fond. La jeune femme n'a pas survécu morte de noyade résultant de l'hypothermie et le jeune homme s'en est tiré de peu.

http://www.alaska.net/~jlanders/Fatal/Ackermann%202010-08-14.htm



Les aventures nature sont désormais à la mode! le soucis c'est que beaucoup de personne y partent l'esprit bohème alors que la grande sauvage n'est pas le petit bois d'à côté de chez vous en France, et que ce n'est pas le cueillette aux champignons du dimanche matin...

La Nature comme tout endroit, comporte ses dangers qu'il faut connaitre. Un minimum de préparation avant toute grande aventure nature est de rigueur. La rigueur d'ailleurs est une question de survie.

J'en remets une couche me direz vous. Oui. Into the wild est apparemment repassé à la télé et ça refait des émules à tout va (j'ai reçu des courriels me demandant des conseils d'aventures dans le grand nord...)

Des gens qui rêvent à la vie dans la verte, à la liberté! c'est louable, je suis le premier à la prôner, mais pas n'importe comment :

-pas au détriment de votre vie
-pas au détriment de la vie des gens que vous accompagnez
-pas au détriment de la nature aussi dans laquelle vous vous rendez (petite pensée écolo au passage...)


Bonne méditation,

cordialement, Jonathan

Pour ma part j'ai eu deux visions du film

la première avant le stage et l'autre après le stage

Avant:
Bohème, j'adore, je veux le faire, bon il s est planté, mais bon je peux le faire, facile

Après
Ah quand, même, il ne s est pas entrainé, n a pas réussit à conserver sa viande, fait assez de stock de nourriture et à plutôt jouer à la cigale qu'à la fourmi. enfin pas mal de données techniques et de connaissances qui lui manquaient. De plus je ne me verrai pas le faire seul, car on a toujours besoin d'un alter ego pour balancer l'opinion et éviter de défaillir en se mettant en danger.

Se former, apprendre à survivre, essayer sans grand risque et prévoir avant le voyage, n'enlève pas le charme du paysage, au contraire il permet de mieux l'apprécier

Il n'y a point de hasard ; tout est épreuve, ou punition, ou récompense, ou prévoyance.
[Voltaire] Extrait de L'Ermite

Prévoir consiste à projeter dans l'avenir ce qu'on a perçu dans le passé.
[Henri Bergson]

Bonjour,
Concernant le film par lui meme c'est un bon film pour ce que j' en ai vu car j'ai du abandonner à cause des pubs!
Un film qui parle d'un type qui abandonne tout le modernisme superflue et un monde capitaliste révoltant pour la nature et...tout d'un coup on nous bombarde de pubs pour des "conneries" toutes les demi-heures c'est limite quand meme! Bref j'acheterai le dvd...

c'est sur que ça fait une belle oxymore